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Origines de la calligraphie tibétaine
L’Acarya tibétain Thonmi Sambhota fut, vers la fin du 7ème siècle, le précurseur de la calligraphie tibétaine actuelle. Dès le début de la deuxième diffusion de la doctrine bouddhiste, Khyoungpo Youthri Bar établit des modèles calligraphiques au format des caractères d’imprimerie tels qu’ils sont définis dans la tradition du grand traducteur Kawa Peltseg.
Puis, il les sépara suivant leurs tailles et fixa le lignage. Ces lettres connurent à l’époque environ neuf modifications successives.
L’introduction par Youthri du système des tailles et du lignage contribuèrent, ainsi que la xylographie, à la diffusion progressive des caractères d’imprimerie, lesquels n’ont pas connu de changement depuis. trousse pour les plumes de calligraphie
L’Acarya Meunlam Gyatso, le très renommé calligraphe, a dessiné ces modèles en 1982 à l’attention des débutants.
Il prit notamment pour source :
– « L’écrin de joyaux » (Rin chen sgrom bu) de Kyoungpo Youthri – « La lampe magique » (Phrul gyi sgron me), traité de calligraphie comportant de vieux spécimens d’écriture – Le système de lignage de Soumpa Pandita et ses caractères d’imprimerie – Des extraits de l’ouvrage fondamental de Youthri -« La fête de l’intelligence » (bLo gsal dga’ ston), ouvrage rédigé d’après le « shes bya Kun khyab » de Kongtrul Yonten Gyatso – « La mise au clair » (gYa’ sel), composé par le Régent Sangyé Gyatso d’après le « Thig rtsa’i sdom tshig » de Youthri, ainsi que son commentaire.
Il consulta également l’ouvrage original de Pang lotsawa au monastère de Labrang Tashikyil, ainsi que les spécimens calligraphiques de Jigmé Wangpo, la 2ème incarnation de Jamyang Shépa, modèles issus de la même lignée, qu’il fit venir de la province centrale du U.
Pour son travail calligraphique, Meunlam Gyatso s’est inspiré de cette tradition et de l’enseignement du grand professeur Mougué Samten, auprès de qui il a étudié depuis l’enfance. Il a tracé ici les caractères selon un système de quadrillage en 9 carrés et les a décomposés en « branches » dont les noms tirés du « sDom tshig » sont accompagnés d’annotations.
Le tracé des « têtes », « bras » et autres « jambes » dépendant de la forme de la plume, de sa pointe et de son biseau, sont ajoutés quelques mots d’explication tirés de la grande expérience de l’auteur.